L’entrée en 6ème est une nouvelle aventure pour le jeune mais bien souvent pour vous aussi parents si votre enfant est l’aîné de la fratrie. Soudain, les « anciens grands » redeviennent les « petits au collège ». Ils se trouvent chacun face à quelques nouveautés : trajets en autocar, emploi du temps à gérer, équipe professorale aux personnalités différentes, notation des évaluations……. Pas évident quand on a 10 ou 11 ans ! Toutes ces nouveautés peuvent d’ailleurs parfois entraîner chez le jeune une certaine anxiété.
Ces quelques fiches-conseils ont pour objectif de vous aider dans l’accompagnement de votre enfant pour que son année de 6ème se déroule au mieux.
I - Mettre de côté son anxiété de parents
Cette fiche-conseil s’adresse peut-être davantage aux mamans qui manifestent parfois plus d’anxiété que les papas. Parvenir à gérer son inquiétude est pourtant prépondérant pour que l’enfant parvienne à surpasser sa propre angoisse, même si celle-ci, chez certains jeunes, s’avère incontournable, quasi-nécessaire, voire initiatique en début d’année. Si votre enfant perçoit et sent votre anxiété, il le sera doublement au point d’en avoir parfois des « nœuds à l’estomac ». Il faut donc, au contraire, le déstresser et lui montrer qu’il est prêt, comme tout élève de fin de CM2, à vivre sereinement ses années de collège.
De même, n’oublions pas que les enfants se font la représentation du Collège que nous leur renvoyons bien souvent. Méfions-nous par conséquent des paroles anxiogènes telles que « Attention, maintenant, tu es au Collège et c’est du sérieux ! » ou « Tu dois être dans les premiers et avoir au moins 15/20 à chaque évaluation ou tu ne passeras pas ! » …… comme si les années vécues par l’enfant à l’école primaire n’étaient pas autant sérieuses que celles du collège et que l’important était davantage de réussir dans la vie plutôt que de réussir sa vie, en fonction de ses atouts et de ses fragilités. Ces années restent d’ailleurs tellement prégnantes chez certains enfants que ceux-ci en gardent parfois jusqu’aux vacances de la Toussaint une nostalgie indéniable. Réaction tout à fait normale chez le jeune… .
De même, ce n’est pas parce que vous gardez, peut-être, vous-même parent, un souvenir difficile de votre entrée au collège qu’il en sera de même pour celle de votre enfant. Nous sommes toujours étonnés de la capacité d’adaptation de l’enfant dans un nouvel environnement. Il s’adapte bien mieux qu’on ne peut se l’imaginer en tant que parent. Il amorce de nouvelles amitiés et s’adapte au rythme de la 6ème plutôt aisément même si son épanouissement et sa réussite ne viennent non sans efforts et sans aide de l’adulte.
II - Procurer un cadre propice
Même autonome, le jeune a besoin du regard bienveillant et encadrant de l’adulte et d’un cadre propice pour travailler et remplir sereinement son « contrat scolaire » :
Un petit déjeuner équilibré est tout d’abord indispensable. Si votre enfant n’a pas faim le matin en raison d’une nature anxieuse, munissez-le d’un goûter pour la récréation de 9h45. Il aura le plaisir de le déguster et de faire alors le plein d’énergie, nécessaire à la réussite.
Un lieu, une atmosphère propice au travail sont également prépondérants. C’est pourquoi une étude le soir est proposée au jeune de 16h30 à 17h15 s’il se sent davantage rassuré au sein de notre établissement, le temps que vous rentriez du travail.
De même, un nombre d’heures suffisant de sommeil est capital pour que votre enfant puisse être attentif et se montrer ensuite actif en classe. N’oublions pas que les horaires de classe de notre institution sont, en raison des transports scolaires, bien matinaux. Beaucoup de jeunes n’y sont pas habitués dans la mesure où ils avaient l’opportunité de ne commencer l’école primaire que vers 8h30 chaque matin.
De plus, le rythme de la 6ème est dans l’ensemble soutenu. Le jeune assiste quotidiennement à sept heures de cours, ce qui lui demande une énergie constante. Il lui faut donc se préserver, notamment l’hiver, en se posant et reposant correctement, en s’aérant l’âme et le corps par une ou des activités extra-scolaires. Concilier travail et loisirs est essentiel pour l’épanouissement de votre enfant. C’est d’ailleurs pour cette raison que notre collège propose aux élèves motivés des activités le midi ou le soir, après les cours (club échecs, chorale, jeux de société, activité sportive……).
Enfin, l’absence d’écran et de téléphone dans la chambre le soir et la nuit semble raisonnable. Le jeune de 10-11 ans ne sait très souvent pas encore gérer ce type d’outil. « Tchater » avec ses camarades jusque tard dans la soirée est tellement tentant ! Nous nous permettons gentiment de vous rappeler, pour avoir à gérer régulièrement des soucis liés à internet, qu’une inscription à un réseau social (facebook, instagram, snapchat ….) est légalement interdite à leur âge…
III - Accompagner le jeune vers l’autonomie
Un des objectifs de la 6ème est de mener le jeune progressivement vers l’autonomie. En effet, ce n’est pas parce qu’il vient de franchir le seuil du collège que votre enfant se conduira d’emblée comme un collégien. Il n’est en septembre qu’un grand CM2. Il est alors nécessaire que vous l’accompagniez par votre présence à la maison, parallèlement à l’équipe éducative. N’hésitez surtout pas à le guider dans la prise en charge des devoirs et à vérifier la qualité de son apprentissage. Cependant, vérifier le travail ne doit pas conduire à faire les devoirs à la place de l’enfant. Ce serait indéniablement « contre-productif ». De même, nous vous invitons à ne pas ajouter, le soir, de devoirs supplémentaires car la journée est déjà bien assez riche en apprentissages et exercices. Les devoirs durent chaque soir environ une heure et deux heures le week-end.
Une vérification quotidienne du carnet de liaison, tout au moins en début d’année, est importante car ce lien parents-collège permet non seulement au jeune d’acquérir rapidement les bonnes habitudes mais ce réflexe quotidien lui montre aussi que vous êtes à ses côtés et que vous partagez avec lui sa journée.
De même, l’outil informatique Ecole directe est un outil mis à votre disposition pour suivre l’évolution de votre enfant. Mais attention de ne pas détourner l’intérêt de ce moyen de communication. Il n’a surtout pas été mis en place pour surveiller votre enfant, il existe pour suppléer le potentiel manque d’autonomie du début d’année. Le cahier de texte numérique ne doit en aucun cas remplacer la prise de notes quotidienne des devoirs dans l’agenda. Certes cet outil est rassurant mais il ne se substitue aucunement à l’organisation dont doit faire preuve tout collégien.
Et si la gestion des devoirs vire au conflit ? Essayer alors d’établir un contrat avec votre enfant. Pourquoi ne pas, par exemple, lui proposer de choisir lui-même le moment durant lequel il commencera ses devoirs : avant ou après le goûter, de retour à la maison ? le vendredi soir ou le samedi ? Une fois sa décision prise, à lui de la respecter et de l’assumer. Ce type d’outil est un outil constructif car il invite à responsabiliser l’enfant et ainsi le mener peu à peu à l’autonomie.